Mise à jour 16 juillet 2024
Contrairement aux prévisions, l’inflation a diminué en juin pour atteindre 2,7%
Le rythme annuel de l’inflation au Canada a ralenti en juin, avec un indice des prix à la consommation inférieur aux attentes. Cela pourrait ouvrir la porte à une nouvelle réduction des taux d’intérêt de la Banque du Canada. Les coûts d’intérêt hypothécaire et les assurances habitation ont augmenté, tandis que les prix des services téléphoniques et de l’hébergement des voyageurs ont baissé. Malgré cela, certaines mesures d’inflation restent stables, ce qui offre une opportunité potentielle pour une baisse des taux.
Le texte suivant a été mis en jour en tenant compte de l’inflation à 2,7% :
La dernière baisse du taux directeur de la Banque du Canada en juin dernier a suscité l’espoir d’une nouvelle diminution le 24 juillet, lors de la prochaine décision concernant le taux directeur. Cependant, les données économiques actuelles laissent planer un doute quant à la concrétisation de cette attente. Par exemple, l’inflation, un des facteurs les plus importants dans la décision de notre banque centrale, a grimpé à 2,9 % en mai au lieu de continuer sa baisse prévue. Le marché de l’emploi montre des signes de ralentissement avec une hausse du taux de chômage à 6,4 %, ce qui pourrait être une bonne nouvelle si cela n’était pas accompagné d’une augmentation des salaires pour les employés à temps plein, risquant ainsi de maintenir l’inflation élevée.
Que vous cherchiez à acheter, construire ou rénover, comprendre l’impact de l’économie actuelle sur les taux hypothécaires est essentiel. Dans cet article, nous vous présentons les plus récentes données économiques influençant les taux. Nous examinons les décisions d’autres banques centrales dans le monde, notamment la Fed, qui est la plus influente pour l’économie canadienne. Nous présentons également quelques bonnes nouvelles pour l’immobilier suite à la baisse des taux de juin. Comme l’IPC de juin sera dévoilé par Statistique Canada le 16 juillet, une baisse de taux en juillet est encore possible.
MÀJ: l’IPC de juin dévoilé par Statistique Canada le 16 juillet met la table à une nouvelle baisse du taux directeur et par le fait même baisse du taux hypothécaire la semaine prochaine, le 24 juillet 2024, suite à la décision de la Banque du Canada.
Le va-et-vient de l’inflation au Canada pour atteindre 2,9% en mai et revenir à 2,7% en juin
Alors qu’une baisse était anticipée, l’inflation a repris à la hausse en mai, enregistrant une augmentation de 2,9 % au Canada entre mai 2023 et mai 2024 (au Québec, elle atteint 3,1 %). Cela représente un rebond par rapport aux 2,7 % d’avril. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des prix des services tels que la téléphonie cellulaire, les voyages organisés, le transport aérien et les loyers. Les écarts d’inflation sont moins marqués qu’auparavant, mais ce n’est pas la première fois que l’on attend une baisse pour finalement observer une augmentation, ce qui crée beaucoup d’incertitudes chez les décideurs de notre banque centrale, qui aspirent à maintenir une inflation stable proche de 2 %. L’IPC de juin sera dévoilé le 16 juillet par Statistique Canada. Il est espéré une baisse, mais des facteurs tels que la main-d’œuvre, le taux de change, les importations, le logement et les politiques gouvernementales pourraient continuer à exercer une pression inflationniste.
MÀJ: Pour les raisons ci-dessus, les analystes les plus optimistes prévoyaient un IPC à 2,8%. C’est plutôt 2,7% qui a été mesuré. Une bonne surprise qui fait pencher vers une baisse du taux directeur le 24 juillet.
Le marché de l’emploi en baisse au Canada avec un taux de chômage de 6,4% en mai
Contrairement au double mandat de la Réserve fédérale (Fed), qui équilibre le marché de l’emploi et la stabilité des prix, la Banque du Canada (BdC) se concentre principalement sur la stabilité des prix (IPC). Cependant, elle prend également en compte les implications pour la stabilité financière et la croissance économique. Les récentes statistiques révèlent que le taux de chômage au Canada a atteint un sommet de 29 mois à 6,4 %, marquant une augmentation de 0,2 % en un mois, avec une perte de 1 400 emplois en juin, ce qui indique que le marché de l’emploi peine à absorber une population en expansion. Parallèlement, la croissance des salaires a défié ce ralentissement, enregistrant une augmentation de 5,6 % pour les employés permanents. Ainsi, l’inflation pourrait se maintenir, incitant les gouverneurs de la Banque du Canada à opter pour un statu quo plutôt que pour une baisse en juillet.
MÀJ: La surprise de l’inflation à 2,7 % en juin remet plutôt la table pour une baisse de taux hypothécaires dès juillet.
La Banque du Canada n’est pas la seule banque centrale qui a commencé une baisse de taux
Plusieurs grandes banques centrales, dont la BdC, ont abaissé leurs taux d’intérêt en juin, marquant le premier assouplissement coordonné de la politique monétaire des économies du G10 depuis la pandémie. Trois des neuf banques centrales supervisant les dix devises les plus échangées ont réduit leurs taux en juin. La Fed ne faisait pas partie de ces trois banques et n’a toujours pas baissé son taux directeur. Si une banque centrale peut avoir une influence sur les décisions de la Banque du Canada, c’est bien la Fed.
La Fed a besoin d’autres bonnes nouvelles pour baisser ses taux
Concernant l’inflation, la Fed note une diminution significative ces deux dernières années. Les récentes données montrent de modestes progrès. Cependant, une réduction trop rapide des taux pourrait freiner les progrès réalisés, tandis qu’une baisse trop tardive pourrait affaiblir l’activité économique et l’emploi. Selon le site FedWatch, il y a 72% de probabilité d’une première baisse de taux en septembre. Pour le 31 juillet, prochaine décision de la Fed, les probabilités sont plutôt à 95% pour le statu quo. Voici quelques données qui expliquent ces prévisions :
- La demande intérieure a montré une résilience durant le premier semestre de 2024.
- Les dépenses de consommation ont connu des augmentations plus lentes, mais toujours solides.
- Les récentes données ont montré de nouveaux progrès modestes dans l’inflation.
Quelques bonnes nouvelles pour le marché immobilier en juin
Selon la SCHL, la tendance des mises en chantier en mai 2024 était en hausse de 3,8% par rapport à avril. Les mises en chantier urbaines multi-unités (multilogements) ont augmenté de 13% à 203,141 unités en mai. Pour ce qui est des ventes, c’est plutôt stable au Canada, mais on peut trouver de meilleures nouvelles au Québec. L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec rapporte que les ventes de propriétés à Montréal ont augmenté de 6,4% en juin par rapport à l’année précédente, avec une augmentation de 7,6% des inscriptions pour la même période.
Conclusion
La Banque du Canada pourrait maintenir le taux directeur à 4,75% jusqu’à ce que l’inflation diminue. Les données économiques disponibles en ce moment penchent pour un statu quo du taux directeur le 24 juillet 2024. Il y a toujours espoir d’une baisse de l’inflation lors du dévoilement par Statistique Canada de l’IPC de juin le 16 juillet prochain. Nous réviserons cet article à ce moment. Ce sera seulement une semaine avant la décision de la Banque du Canada, il faudrait vraiment une baisse énorme. Il y a aussi l’espoir que la Banque du Canada décide tout de même de baisser pour suivre des prévisions à plus long terme. Ce serait bien étonnant et on pourrait le prendre comme un beau cadeau au marché de l’immobilier, un genre de Noël du campeur.
MÀJ: Avec l’inflation à 2,7%, il y a plus de chances que l’on puisse avoir un cadeau de Noël du campeur avec une baisse des taux hypothécaires dès juillet. Le 24 juillet prochain, la Banque du Canada devrait annoncer un taux directeur à 4,5% au lieu des 4,75% actuels.
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En chiffres
- Inflation ( juin 2024) : 2,7%
- Inflation (mai 2024) : 2,9%
- Taux de chômage (juin 2024) : 6,4%
- Emplois supprimés (juin 2024) : 1 400
- Croissance des salaires (juin 2024) : 5,6%
- Ventes de propriétés (Montréal, juin 2024) : +6,4%
- Mises en chantier (mai 2024) : 247,830 unités
- Probabilité de baisse des taux (Fed, septembre 2024) : 72%