Il est rare de voir autant de consensus chez les économistes : la prochaine décision de la Banque du Canada devrait être une baisse des taux d’intérêt. Avec une inflation en diminution et un taux de chômage en hausse, tout semble indiquer que la Banque dispose de la marge nécessaire pour réduire les taux. Il est probable que toutes les décisions de la Banque en 2024 iront dans ce sens, avec une continuation possible en 2025. Cependant, les incertitudes politiques actuelles et d’autres facteurs économiques rendent les prévisions à long terme plus difficiles.

Malgré ces incertitudes, plusieurs économistes s’accordent à dire que le taux directeur pourrait rapidement atteindre 3 % et se stabiliser à ce niveau pour un certain temps. Personne ne se plaindra de moins en laisser à la banque. Cependant, ces prévisions de baisse devraient rapidement stimuler le marché immobilier canadien, qui est prêt à rebondir. Les économistes s’entendent également sur un autre point : les prix des biens immobiliers vont monter rapidement. Ce mois-ci, nous avons publié un article intitulé Baisse des taux d’intérêt : une opportunité à saisir dès maintenant pour vos projets immobiliers qui explique pourquoi c’est le moment idéal pour investir. Bien qu’axé sur les prévisions de baisse, cet article ne fait que confirmer qu’il est temps d’agir.

Les prévisions de baisse des taux

La Banque du Canada pourrait adopter une politique de réduction des taux plus agressive, avec une baisse de 4,5 % à 3 % d’ici juillet 2025, en réponse à une inflation en déclin. Les économistes anticipent une croissance de 1,7 % de l’économie canadienne en 2025 et un retour à l’objectif d’inflation de 2 %. Ces ajustements sont également influencés par la situation économique aux États-Unis, où le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, devrait commencer à réduire les taux face à l’affaiblissement du marché du travail.

Au Canada, l’économie ralentit, le chômage augmente, et l’inflation continue de baisser. Le taux d’inflation est passé de 2,7 % en juin à 2,5 % en juillet, atteignant son plus bas niveau en 40 mois, selon les données de Statistique Canada. Depuis sept mois, l’inflation se situe dans la fourchette cible de la Banque du Canada, entre 1 % et 3 %. En excluant les intérêts hypothécaires, l’inflation est même descendue de 1,9 % à 1,8 %. Au Québec, le taux d’inflation général est à 2,3 %.

Avec ces données, la Banque du Canada a le feu vert pour poursuivre sa politique d’assouplissement monétaire et éviter un ralentissement économique trop sévère.

Le marché du travail au Canada

Le marché de l’emploi au Canada montre des signes de stagnation depuis le début de l’été : près de 3 000 emplois ont été perdus en juillet, après une perte de plus de 1 000 en juin. Voici quelques statistiques clés à retenir :

  • Taux de chômage :
    • Canada : de 4,8 % à 6,4 % en deux ans
    • Québec : de 3,9 % à 5,7 % en deux ans
    • 15-24 ans (Canada) : 14,2 %
    • Taux de participation des 15-24 ans (Canada) : 62,9 %
  • Baisse de la population active en juillet : 11 000 personnes
  • Taux de participation au marché du travail : au plus bas depuis 1998
  • Taux de chômage chez les immigrants récents : 12,6 %
  • Taux de chômage chez les jeunes immigrants récents : 22,8 %

Le moment idéal pour renouveler votre hypothèque

Si ce n’est pas encore le moment pour vous, ce le sera bientôt pour environ 2,2 millions de Canadiens qui doivent renouveler leur hypothèque cette année et l’année prochaine. Les annonces de baisses de taux hypothécaires à venir seront certainement bien accueillies par ces derniers, même si “idéal” est clairement exagéré pour ceux qui avaient contracté leur hypothèque lorsque les taux étaient à leur plus bas et les prix immobiliers à leur plus haut. Peu importe la baisse, pour certains ce sera tout de même un choc.

Il faut continuer de construire des multilogements

D’après un rapport d’Oxford Economics, le marché immobilier canadien mettra une décennie à se rééquilibrer. Il faudra construire 4,2 millions de nouveaux logements d’ici 2035 pour améliorer l’accessibilité. En moyenne, 300 000 logements doivent être construits chaque année, mais l’objectif de la SCHL de 3,5 millions de logements d’ici 2030 est jugé irréaliste en raison des contraintes de construction et de la pénurie de main-d’œuvre. Une offre excédentaire pourrait également engendrer des problèmes économiques à long terme.

L’aide de Québec arrive un peu tard et ne suffira pas

Le plan de logement de la ministre France-Élaine Duranceau, dévoilé tardivement, a été critiqué pour son manque de consistance et de mesures urgentes face à la crise du logement au Québec. Bien que la stratégie inclue des initiatives pour soutenir la construction de logements préfabriqués et des allègements réglementaires, elle est jugée insuffisante par plusieurs acteurs du secteur, qui estiment que les objectifs de construction sont trop modestes.

Voici ce que prévoit le plan :

  • Construction de 23 000 nouveaux logements d’ici 2029
  • Cible de 115 000 mises en chantier supplémentaires d’ici 2034 pour un total de 560 000 sur dix ans
  • Mesures pour soutenir les constructions modulaires, incluant des « solutions usinées »
  • Accès à de nouveaux outils pour les entreprises d’économie sociale et la SHQ pour développer de nouveaux projets immobiliers

Malgré ces mesures, le plan reste en deçà des attentes :

  • L’Institut économique de Montréal (IEDM) recommande la création de 1,3 million de logements supplémentaires d’ici 2030
  • Le FRAPRU qualifie la stratégie de « montagne qui accouche d’une souris »
  • L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) déplore la lenteur du processus

Cependant, certaines initiatives du plan pourraient vous intéresser :

  1. Construction modulaire par la SHQ : Québec met l’accent sur cette approche, avec un appel de propositions imminent pour la construction de 500 logements en moins de 18 mois à travers la province. Si ce projet est à la hauteur des attentes, il pourrait y avoir davantage d’opportunités à saisir. L’appel est lancé : https://www.habitation.gouv.qc.ca/medias/communiques-de-presse/communique-de-presse/article/la-societe-dhabitation-du-quebec-lance-un-appel-de-qualification-pour-la-conception-construction-de-multilogements-hautement-prefabriques
  2. Mise à disposition de propriétés gouvernementales : Un recensement a permis d’identifier plus de 100 propriétés inutilisées qui pourraient être converties en projets immobiliers.

Conclusion : les prix vont augmenter

Si les plans fédéral et provincial se concrétisent, la pression sur les prix de construction et de vente des immeubles sera intense. Tant le marché de la construction que celui de la revente devraient voir leurs prix augmenter. À ce moment-là, les baisses de taux pourraient devenir moins intéressantes.

Ainsi, si vous avez des projets d’acquisition ou de construction, il est conseillé d’agir rapidement. Les délais pour passer chez le notaire augmentent, atteignant maintenant un minimum de trois mois, et ce délai ne fera qu’augmenter (à moins que la SCHL soit préparée à toutes ces demandes, souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps, ils avaient presque 6 mois de délais).

Ces commentaires sont basés sur une augmentation de l’achalandage pour de nouveaux projets de construction que nous recevons. Depuis quelques semaines, nous avons une demande de nouveau projet par jour. C’est énorme pour notre bureau.

Je vous l’aurai dit! Plus les taux d’intérêt baisseront, plus les chances que les prix des immeubles augmentent à nouveau seront élevées ainsi que le prix des matériaux (je ne serais pas surpris d’entendre qu’il y aura une pénurie faisant augmenter les prix). Soyez avant-gardistes et prenez une longueur d’avance. Soyez proactifs.

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Courtier hypothécaire Commercial


En 32 ans d’expérience en financement immobilier, commercial et multilogement. J’ai été courtier immobilier et directeur de compte et je me suis rapidement spécialisé en tant que courtier hypothécaire commercial. J’ai probablement déjà rencontré et surmonté toutes les situations auxquelles vous pourriez être confronté en tant qu’investisseur immobilier. On pourrait également dire que j’ai l’expérience nécessaire ou que j’ai du vécu. Pour bien choisir votre hypothèque et profitez de mon expérience, contactez-moi.

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